PROJET N°10

Au-delà de tous les points du programme détaillés ci-dessus, il est essentiel pour Ecolo de concevoir toute action en incluant systématiquement l’ensemble des citoyen.nes. Chacun.e doit pouvoir bénéficier d’un coup de main lors d’un accident de la vie ou d’un passage difficile. Sans être montré du doigt, en toute dignité. Du premier pas dans l’entité jusqu’au dernier, dans le besoin ou capables d’entraide, toutes et tous, nous vivons ensemble, les uns à côté des autres, tout en cultivant nos différences.

1. Pour Ecolo, il est primordial d’améliorer le quotidien et le bien-être de chacun.e en renforçant l’entraide et la solidarité, socle d’une société pacifique.

COMMENT ?

• Nous lutterons contre la fracture numérique en veillant à l’accessibilité hors ligne des services communaux. Nous veillerons à la formation aux nouvelles technologiques en renforçant les services de notre espace public numérique.
• Nous veillerons à ce que toutes les politiques communales soient réfléchies aux besoins des personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite.
• Nous désignerons un point de coordination « handistreaming » au sein de votre commune. Nous désignerons et formerons un membre du personnel comme conseiller/référent en accessibilité.
• De par son passé, Bernissart se doit de signer la charte Commune hospitalière et de s’engager à améliorer l’information et l’accueil des personnes migrantes, quel que soit leur statut. Elle s’engage à minima à deux niveaux : sensibiliser sa population aux questions migratoires, et améliorer concrètement l’accueil des migrants dans le respect des droits. Nous renforcerons les actions visant à garantir un encadrement digne aux migrants et demandeurs d’asile.
• Nous veillerons à ce que des moyens suffisants soient consacrés à la solidarité, notamment au travers des actions menées par le CPAS.
• Nous poursuivrons l’application d’un plan de lutte contre les discriminations ainsi que du plan de lutte contre la pauvreté. Nous proposerons une formation continue aux membres du personnel, notamment sur les stéréotypes, préjugés et discriminations (en partenariat avec Unia ou d’autres associations expertes).
• Nous continuerons de faire de l’administration communale et du territoire un lieu d’inclusion et de multiculturalité, où la nationalité, la culture, l’orientation sexuelle, la religion, etc., sont considérées comme des valeurs individuelles.
• Toute aide donnée ou décision prise concernant une personne ira dans le sens de lui permettre de conserver un maximum d’autonomie dans sa vie quotidienne et dans ses choix.
• Afin de promouvoir au mieux l’ensemble des actions du CPAS, Ecolo mettra tout en oeuvre pour que l’administration communale et le CPAS échangent et collaborent davantage.
• Via l’équipe pluridisciplinaire du CPAS, nous poursuivrons l’organisation de moments détente, jeux de société, cuisine, visite culturelle, ateliers divers (dont bricolage/petites réparations pour se débrouiller), jardinage, goûter, bien-être, activités artistiques, information, etc. à destination des personnes qui en éprouvent l’envie et/ou le besoin.

2. Grande part de la population de Bernissart, les personnes vieillissantes méritent toute notre attention.

A Bernissart,  19% des habitants ont plus de 65 ans (2270 personnes) et 4% ont plus de 80 ans (475 personnes).

COMMENT ?

• Nous continuerons à encourager l’organisation des activités déjà en place dans le cadre de “Bernissart, amie des aînés”, tout en essayant qu’elles soient un maximum intergéné- rationnelles.
• Nous soutiendrons les initiatives prises par le conseil des aîné.es et nous lui proposerons de jouer le rôle d’une commission consultative des ainé.es, en relayant les avis donnés et en valorisant son rôle.
• Nous favoriserons la mise en place d’un accueil communautaire de jour intergénérationnel (espace de convivialité ouvert à tou.tes) afin de lutter contre l’isolement (activités, repas partagés entre jeunes et ainés). Nous impulserons l’organisation d’autres activités intergénérationnelles, en collaboration avec des institutions locales (crèches, homes, écoles, etc.).
• Nous veillerons à développer des politiques différenciées, notamment entre les personnes âgées actives, celles en perte d’autonomie et celles totalement dépendantes. Nous soutiendrons le développement de résidences service et les services à domicile favorisant l’autonomie et le maintien à domicile : repas à domicile, petites réparations à domicile, conseils d’aménagements dans les habitations, etc. Nous soutiendrons un service d’aide administrative à domicile.
• Nous créerons un guide senior avec toutes les informations nécessaires. Nous mettrons en place un « service senior » au sein de l’administration qui servira de porte d’entrée pour toutes les demandes relatives aux ainé.es (services offerts par le CPAS, distribution de repas, informations relatives aux pensions, activités culturelles et d’éducation permanente, etc.).
• Nous soutiendrons les initiatives d’habitats groupés et de logement intergénérationnel, notamment en assouplissant les règles urbanistiques et en sensibilisant les services à cet enjeu.
• Nous organiserons avec les écoles de l’entité un temps de témoignages et d’échanges des ainé.es avec les jeunes pour raconter comment était la vie/le village “avant” et comment elle/il est “maintenant”.
• En collaboration avec d’autres entités et/institutions, nous participerons à la création d’une maison d’accueil de jour pour personnes désorientées, permettant ainsi à leur conjoint.e ou à la famille de « souffler », de garder une activité professionnelle ou de volontariat et de conserver une vie sociale active.
• Afin de répondre au mieux aux attentes des bénéficiaires vieillissant (quantité, facilité pour manger, menus), nous sonderons 2-3 fois/an les personnes sur leur appréciation des repas préparés par le personnel de la cuisine communale et distribués par le CPAS. Systématiquement, en variant les intermédiaires, nous réaliserons ce sondage au domicile de quelques personnes ayant des difficultés motrices/rédactionnelles, afin d’élargir le panel.

3. En matière de logement, nous agirons sur le bâti existant (communal et privé) et développerons des initiatives innovantes.

COMMENT ?

• Prioritairement, nous veillerons à l’accès au logement de qualité. Même si une commune ne doit pas être une agence immobilière, elle doit mettre certains de ces bâtiments à profit pour offrir en location quelques habitations, qui répondent aux normes du marché notamment en ce qui concernent l’économie d’énergie.
• Selon Ecolo, en termes de logement, la commune a un rôle à jouer, en collaboration avec des partenaires régionaux spécialisés dans le domaine, comme le Fonds du Logement de Wallonie ou les agences immobilières sociales (AIS).
• Nous mettrons en contact les propriétaires de logements ou commerces avec l’ensemble des services ou partenaires de la commune en charge de la location, des réglementations, de la rénovation, des primes, etc., à l’occasion d’une séance « info propriétaires ».
• Nous informerons et encouragerons les propriétaires de maisons inoccupées à rénover et à louer leur bien via une agence immobilière sociale (AIS).
• Nous soutiendrons concrètement les propriétaires qui améliorent de manière substantielle la performance énergétique de leur logement. Nous garantirons un accompagnement des habitants pour aider chacun à obtenir des conseils personnalisés et de l’aide dans les démarches administratives.
• Nous veillerons à assurer, via ses travailleurs sociaux du service logement, un accompagnement adéquat dans les contacts entre les personnes en recherche de logement et les propriétaires.
• Nous poursuivrons nos contacts avec le Logement bernissartois et l’Habitat du Pays vert, afin de relayer certaines réalités de terrain et situations spécifiques et d’initier des solutions.

4. De prime abord, la commune ne semble pas compétente en matière de santé. Mais en regardant mieux, on constate qu’elle a un rôle important à jouer. La santé, ce n’est pas que l’absence de maladie. C’est le bien-être au quotidien via la prévention.

Pour Ecolo, les communes et pouvoirs locaux ont la capacité d’agir pour promouvoir le bien-être et donc la santé de leurs habitantes et habitants : elles endossent un rôle primordial grâce à leurs compétences, leur proximité avec les citoyen.nes et leur connaissance des ressources locales.

COMMENT ?

• Nous intégrerons une vision de santé et de bien-être transversale à toutes les compétences communales, c’est-à-dire analyser l’impact positif ou négatif de toute décision politique sur la santé, en quoi elle améliore la qualité de vie et la santé des populations.
• Nous mettrons en œuvre des politiques favorables à la santé particulièrement en matière de logement, alimentation, enseignement, travail, cohésion sociale et aménagement du territoire.
• Nous adhérons au programme viasano afin de développer durablement un mode de vie sain dans tous les aspects de la vie quotidienne.
• Nous encouragerons la coordination des acteurs du territoire sur les questions de santé (via la coordination sociale de Bernissart notamment) et nous communiquerons le mieux possible sur tous les services de santé accessibles dans la commune.
• Nous collaborerons activement avec les professionnels de la santé afin de garantir une offre de santé de proximité accessible et de qualité. Des prises en charge/soins à domicile de qualité tant des personnes âgées que des personnes handicapées seront organisées. Nous encouragerons aussi la prévention et le dépistage.
• Avec les partenaires actifs dans l’entité, nous serons très attentifs à la santé mentale de tous les publics et au besoin, nous activerons certains services.
• Nous mettrons en place des groupes de parole à destination des citoyens atteints de maladie chronique afin de les aider à développer des projets de vie avec la maladie.
• Nous informerons les personnes qui pourraient être concernées de l’existence de l’aide médicale d’urgence via le CPAS.
• En collaboration avec le Centre local de promotion de la santé du Hainaut occidental (CLPSHo), la commune soutiendra la création d’une maison médicale au forfait qui accueillera des professionnels de la santé de la commune.
• Nous ne cesserons de faire le lien « alimentation-santé », en collaboration avec l’ensemble des acteurs et des actrices locaux autour du « bien manger-bien bouger ».
• Nous serons à l’écoute des médecins généralistes et spécialistes pratiquant dans l’entité.

5. Quand les soucis frappent à la porte, la commune doit être l’une des structures qui apporte une part des solutions.

COMMENT ?

• Selon Ecolo, une règle générale doit guider le travail des travailleur/euses sociaux/ales : l’émancipation des bénéficiaires.
• En Belgique, 1 personne sur 10 a des difficultés pour lire et écrire. Nous veillerons à poursuivre la formation qui existe sur le territoire, dans le local de la Maison du Préau.
• Nous mettrons à disposition un.e écrivain.e public/que afin d’aider les personnes dans leurs démarches administratives nécessitant l’écrit.
• Nous proposerons qu’un lieu isolé soit disponible au niveau du service population de l’administration communale, afin qu’une discrétion soit possible au moment d’échanger des informations avec l’agent.e.
• Nous serons attentifs à transmettre les infos les plus importantes en FALC (FAcile à Lire et à Comprendre).
• Nous renforcerons la lutte contre les violences conjugales et intrafamiliales en collaborant avec la police locale et en diffusant des contacts téléphoniques actifs.
• Nous participerons au Conseil de l’action sociale en continuant le fonctionnement transparent et professionnel de cet organe. La méthode de prise de décision sera explicitée au bénéficiaire. Les aides sociales resteront attribuées selon des critères clairs. Les travailleurs sociaux resteront attentifs au respect de la vie privée des bénéficiaires.
• Via le service énergie du CPAS, nous donnerons des conseils pour diminuer sa facture d’énergie au lieu d’aider à la payer. Nous accorderons des prêts à 0 % pour des petits travaux relatifs aux économies d’énergie.
• Le projet d’épicerie sociale sera poursuivi, pérennisé, développé et délocalisé afin de permettre l’accès à des produits de première nécessité à petit prix, dans un cadre chaleureux et respectueux. La diversité, la qualité ainsi que l’offre de produits frais seront développées en concertation avec les usagers.
• En lien avec l’épicerie sociale, nous poursuivrons l’organisation d’ateliers pour apprendre à cuisiner sainement à bas prix et à éviter le gaspillage.
• Nous proposerons des paniers de légumes solidaires à un prix démocratiques pour pouvoir rendre plus facile l’accès à des légumes de qualité.
• Nous organiserons annuellement des ateliers de guidance budgétaire également pour des personnes qui ne sont pas bénéficiaires du RIS.
• Nous organiserons une « rencontre des droits sociaux » qui mettra en contact les citoyens et les différents acteurs concernés afin de lutter contre le « non-recours aux droits sociaux ».
• Nous proposerons régulièrement des formations en partenariat avec différents acteurs de terrain.
• Le travail d’insertion sociale et professionnelle sera poursuivi et intensifié afin de faire de l’intégration de chacun.e, notamment au travers d’un emploi digne.
• Avec des communes voisines, nous tenterons de créer un territoire zéro chômeur de longue durée. En résumé, un comité de pilotage identifie des personnes durablement privées d’emploi et leurs compétences. En parallèle, il identifie des besoins non satisfaits sur le territoire. Une (ou plusieurs) entreprise.s à but d’emploi seront créées pour engager et continuer à proposer de l’activité et donc de l’emploi (CDI).
• Nous développerons le potager social, le poulailler et le maraîchage pour permettre de réinsérer des personnes au parcours de vie difficile et éloignées de l’emploi. Les récoltes de fruits et légumes achalanderont l’épicerie sociale.
• Nous mettrons en place un frigo en libre-service et réitèrerons le système des boîtes-cadeaux à certaines occasions.
• Nous mettrons tout en œuvre pour lutter contre l’isolement.
• En période de congés scolaires, nous proposerons l’élaboration d’un programme “vacances à domicile”, en considérant l’offre communale, les événements proposés dans les environs, les spots culturels aux alentours, etc.
• Nous créerons un comité culturel du CPAS pour proposer et pour organiser des sorties culturelles ainsi que pour valoriser la culture pour tout le monde comme une voie d’émancipation et de lien social.
• Se déplacer est un facteur d’émancipation. Nous analyserons le service de taxi social en veillant à collaborer avec des communes avoisinantes pour créer une offre pratique, fiable et soutenable.